Le narrateur de Sombres Fantômes n'aime pas son enfance passée en province. Il lui trouve un goût amer : un père violent, une mère froide et indifférente, et une longue liste de pensionnats religieux où tout lui paraissait glacé, y compris les sentiments. Heureusement, parmi tous ces fantômes scintille un pur diamant, la mère d'un copain, dans les bras de laquelle ce sera bientôt l'illumination, la découverte de la Femme et de l'amour. A dix-sept ans, il largue les amarres familiales et débarque à Paris, sans diplôme et sans un sou.
Les néons tamisés de Pigalle sont tout ce qu'il verra de la Ville Lumière. Ses amantes arpentent les trottoirs ou attendent le client dans un bar. Romanesque, il a faim de sexe, de vie, d'aventures aussi.
L'écrivain-cinéaste des Galettes de Pont-Aven nous raconte son enfance au goût amer. Dans une langue drue et expressive, Joël Séria brosse un tableau réaliste du Paris des années 50.