Une manière inattendue de découvrir l'autre visage de Frédéric Ferney: avant d'être un animateur de télévision, un écrivain de talent.
Il est très vieux, il est peintre, il est célèbre. Il sait qu'il va bientôt mourir. Il ferme les yeux, comme il a toujours fait, pour mieux voir. Il songe, il se souvient, il raconte. Enfants, amours, voyages, joies et peines, toute sa vie se coalise dans une passion unique: peindre. Ce fut un long tourment, un long combat. Aujourd'hui, c'est fini. Il s'agit d'écrire le mot fin sans trembler. Rien de funèbre pourtant. Sa joie demeure. On l'a mis sur un piédestal. On n'a pas deviné chez cet artiste qui exalte l'ordre et la clarté les dégoûts qu'il a surmontés. Il se penche sur ses gouffres, il explore des ravins insoupçonnés, il révèle sans complaisance sa part d'ombre. Il ne va pas mentir. Toute sa vie, il n'a voulu qu'inventer – inventer, ce n'est pas copier – et donner. Quoi? Une forme neuve au bonheur. Comment? Par quels moyens? On visite son atelier mais on entre aussi dans sa cave, aux confins de nos lueurs apprises."Le Dernier Amour de Monsieur M." n'est ni une biographie ni un roman. Ce sont les carnets imaginaires d'un homme rivé à sa vocation depuis ses jeunes années et qui n'a jamais dévié de sa route. Un livre d'heures. Cet homme, ce pourrait être Henri Matisse.