Serge Doubrovsky avait raconté dans le Livre brisé (Prix Médicis 1989), la tragédie de sa vie conjugale et sentimentale. Avec l'Après-vivre, Serge Doubrovsky, s'il se peut, va plus loin encore. Il raconte sa vie quotidienne (professeur à l'université de New York, écrivain à Paris), ses filles (qu'il adore), revient sur sa femme alcoolique et morte, étale avec une complaisance inouïe ses lâchetés, ses manies, sa culpabilité, son alcoolisme à lui, son besoin des drogues, sa paranoïa, et jusqu'à sa vie sexuelle... Il a une jeune compagne, aussi vacillante et dingue que lui, qui l'adore en même temps qu'elle le déteste. C'est jusqu'à l'hallucination, dans ce livre-limite, qu'il raconte les scènes incroyables de sa vie ordinaire. Si la prédestination existe, Doubrovsky a été choisi pour incarner l'accablement d'être homme.