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Mémoire vive - Tabou N6

Référence: 9782884742320

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À un degré ou à un autre, toute musique fait appel à la mémoire. Chacune - et tout particulièrement les musiques de l'oralité - est à la fois le produit de sa tradition et l'expression de son temps. D'où le double souci, pour ceux dont c'est la tâche d'en étudier les mécanismes (les ethnomusicologues) et d'en conserver les traces (les archivistes), à la fois de préserver la mémoire de musiques en voie de disparition et d'étudier les processus de changement suivis par celles qui perdurent.

À cet égard, les travaux de Constantin Brailoiu (1893-1958) demeurent exemplaires. Après plus de vingt ans de recherches de terrain dans sa Roumanie natale, ce pionnier de l'ethnomusicologie contemporaine s'établit à Genève, où il fonde les Archives internationales de musique populaire (AIMP) en 1944. Dès lors, il n'aura de cesse de développer une pensée d'une extraordinaire fécondité, dont la profondeur et l'universalité ont marqué le développement de la discipline.

Conçu sous la forme d'un recueil d'hommages adressés par divers spécialistes européens à la pensée et à l'ouvre de Brailoiu, cet ouvrage propose également une réflexion collective sur les défis - aussi bien mémoriels que technologiques - que soulèvent la constitution, la conservation et la valorisation d'archives musicales à l'ère de la mondialisation.


SOMMAIRE :
Laurent Aubert Préface
I. L'héritage de Brailoiu

Speranta Radulescu Un repère durable: Constantin Brailoiu (1893-1958)
Jean-Jacques Nattiez Brailoiu: innovations, acquis et prolongements
Jacques Bouët Brailoiu aujourd'hui: les floraisons d'une pensée féconde au cour des grands débats de l'ethnomusicologie contemporaine
Victor A. Stoichita Constantin Brailoiu et la création musicale collective
Laurent Aubert Brailoiu revisité. L'héritage genevois de Constantin Brailoiu
Luc Charles-Dominique "Folklore" et "enfermement national": l'ethnomusicologie européaniste de Brailoiu à l'épreuve de l'exotisme
Constantin Brailoiu Voyage musical aux Asturies (1952)
Texte transcrit, annoté et préfacé par Laurent Aubert
II. Archiver la musique

Maurice Mengel Des archives poussiéreuses à l'avenir numérique. Nouveaux défis pour l'ethnomusicologie
Katharina Biegger L'archivage en proie au temps

Béla Bartók Pourquoi et comment recueille-t-on la musique populaire ? (1948)
Pál Richter La collection complète des chansons populaires hongroises de Béla Bartók
Nicolae Teodoreanu Le fonds audio Constantin Brailoiu de l'Institut d'ethnographie et de folklore et l'impact des nouvelles technologies
Patrik Vincent Dasen Histoire d'une collecte. "Nagkamsa Awajun nampet dakubau atatui Cenepia"


AUTEURS :
Laurent AUBERT, docteur en anthropologie, est conservateur au Musée d'ethnographie de Genève et directeur des Ateliers d'ethnomusicologie, un institut dédié à la diffusion des musiques du monde qu'il a fondé en 1983. Parallèlement à des recherches de terrain, notamment en Inde, il travaille aussi sur des questions liées aux pratiques musicales en migration. Secrétaire général des Archives internationales de musique populaire (AIMP), dont il dirige la collection de CDs, il est aussi le fondateur des Cahiers d'ethnomusicologie (anciennement Cahiers de musiques traditionnelles, dès 1988) et l'auteur de nombreux articles et CDs, ainsi que de plusieurs livres, parmi lesquels La musique de l'autre (2001), Les feux de la déesse (2004) et Musiques migrantes (2005).

Béla BARTÓK (1881-1945) fut non seulement un des plus grands compositeurs européens du XXe siècle et un pianiste de talent, mais aussi un éminent folkloriste et un infatigable collecteur de musiques populaires. Il a effectué de nombreuses missions de recherche, aussi bien dans sa Hongrie natale qu'en Roumanie, en Slovaquie, en ex-Yougoslavie, en Turquie et en Afrique du Nord. Les publications qu'il en a tirées, et tout particulièrement les transcriptions qui y figurent, attestent la minutie de ses observations, dont on retrouve l'influence dans certaines de ses ouvres orchestrales. La plus grande partie de ses archives musicales sont aujourd'hui conservées à l'Institut de musicologie de l'Académie hongroise des sciences à Budapest.

Katharina BIEGGER a grandi à Küsnacht près de Zurich. Après des études d'allemand, de pédagogie sociale et de littérature populaire européennes à Zurich, elle a obtenu son doctorat avec une thèse dans le domaine de la littérature allemande ancienne sur les écrits religieux de Theophrastus Paracelsus. Elle a été assistante à l'Institut d'ethnologie européenne de l'Université de Zurich, puis a effectué plusieurs séjours de longue durée en Autriche, en Allemagne, aux USA et en Roumanie. Depuis 1990, elle occupe un poste de conseillère au Wissenschaftskolleg de Berlin.

Jacques BOUËT enseigne la langue et la civilisation roumaines ainsi que l'ethnomusicologie à l'Université Paul Valéry (Montpellier III). Après avoir séjourné pendant un an en Roumanie comme étudiant au Conservatoire de Bucarest, il a intégré le Laboratoire d'ethnomusicologie du Musée de l'Homme (Paris) dont il est resté membre associé de 1980 à 2006. Pendant plus de vingt ans, il a participé, en collaboration étroite avec Bernard Lortat-Jacob et Speranta Radulescu, à diverses missions de recherche en Roumanie, dont témoignent notamment plusieurs CDs dans la collection CNRS - Musée de l'Homme, des ouvrages monographiques (dont À tue-tête, 2002) et divers articles.

Constantin BRAILOIU (1893-1958), né dans une famille aristocratique de Roumanie, se destinait a priori à une carrière de compositeur. Mais la découverte des musiques populaires de son pays l'incite à se tourner vers le folklore musical. Fondateur en 1928 des Archives de folklore de la Société des compositeurs roumains, il effectue des recherches de terrain sur l'ensemble du territoire national, dont il tire des monographies exemplaires. En 1943, il quitte la Roumanie et s'établit en Suisse; l'année suivante, il fonde les Archives internationales de musique populaire (AIMP) au Musée d'ethnographie de Genève. Egalement proche du Musée de l'Homme de Paris, il consacre les dernières années de sa vie à la rédaction d'importants écrits théoriques.

Luc CHARLES-DOMINIQUE est professeur d'ethnomusicologie à l'Université de Nice-Sophia-Antipolis. Ses recherches sont de triple nature: en anthropologie musicale historique (personnage historique du ménétrier, influence des musiques tsiganes sur la musique française, symboliques du sonore), en épistémologie (ethnomusicologie et histoire), en ethnomusicologie de la France et de la Méditerranée (anthropologie de la modernité). Membre de la SFE, il est cofondateur et président du CIRIEF (Centre International de Recherche Interdisciplinaire en Ethnomusicologie de la France).

Patrik Vincent DASEN est responsable des activités pédagogiques aux Ateliers d'ethnomusicologie de Genève, archiviste aux AIMP (Archives internationales de musique populaire), enseignant d'ethnomusicologie à la Haute école de musique du Conservatoire de musique de Genève et musicien. Ses domaines de recherche sont centrés sur les musiques balinaises et les percussions rituelles afro-cubaines, en particulier sur les processus de transmission du savoir musical.

Maurice MENGEL a étudié l'ethnomusicologie à Cologne, où il a obtenu un MA. Il s'intéresse à l'ethnomusicologie de la Roumanie depuis 1997. Depuis 2004, il travaille aux archives du Musée d'ethnologie de Berlin, où sont déposées les documents du Berlin Phonogram Archive. Il prépare actuellement sa dissertation sur certains aspects de l'ethnomusicologie roumaine au XXe siècle, et plus particulièrement sur l'Institut de Etnografie si Folclor 'Constantin Brailoiu' et ses prédécesseurs, tout en participant au projet de bibliothèque numérique ethnoArc.

Jean-Jacques NATTIEZ est professeur de musicologie à l'Université de Montréal. À côté de recherches sur la sémiologie musicale, Wagner et Boulez, il a réédité avec Laurent Aubert la Collection universelle de musique populaire enregistrée et a étudié la musique des Inuit (Canada), des Aïnou (Japon), des Tchouktches (Sibérie), des Nahua (Mexique) et des Baganda (Ouganda). Il a été directeur général de Musiques. Une encyclopédie pour le XXIe siècle (Actes Sud 2003-2007). Son dernier livre: Lévi-Strauss musicien (Actes Sud 2008).

Speranta RADULESCU a terminé ses études de composition musicale à Bucarest en 1973. Après un doctorat en musicologie, elle dirige quelques années le département d'ethnomusicologie de l'Institut de Folklore de Bucarest. Elle travaille ensuite au Musée du Paysan de Bucarest et à l'Université de musique en tant que professeure associée. Ses sujets de recherche incluent les musiques roumaines, y compris celles des groupes minoritaires (Hongrois, Ukrainiens, Roms, Juifs, Allemands), ainsi que les musiques populaires actuelles. Elle a publié de nombreuses études ethnomusicologiques, dont cinq livres. Elle dirige également la série de CDs de musiques traditionnelles Ethnophonie, laquelle a obtenu le "Coup de cour" de l'Académie Charles Cros en 2005.

Pál RICHTER, né à Budapest en 1963, est diplômé en musicologie de l'Académie de musique Franz Liszt et a obtenu son doctorat en 2004. Il s'est spécialisé en musique hongroise du XVIIe siècle, et plus particulièrement dans le répertoire des Franciscains. Ses autres domaines d'intérêt sont la musique populaire hongroise, la théorie musicale de l'époque classique et du XIXe siècle, et l'usage du multimédia en éducation musicale. Depuis 1990, il travaille au catalogage informatique de la collection de musique populaire de l'Institut de musicologie de l'Académie des sciences hongroise; il a également participé à des recherches ethnographiques de terrain. Il dirige actuellement les Archives de musique populaire de l'Institut de musicologie, ainsi que la nouvelle formation en musique populaire à l'Académie de musique Franz Liszt.

Victor A. StoichiTa est anthropologue. Il s'intéresse à la musique en tant que dispositif technique dans les interactions sociales. Ancien membre du CREM (Centre de recherche en ethnomusicologie), il obtint son doctorat de l'université Paris-X Nanterre avec une thèse portant sur la notion de ruse vue par les musiciens professionnels tsiganes de Roumanie. Ses thèmes de recherche sont actuellement la virtuosité et le statut des instruments "électroniques" et "mécaniques" dans les performances musicales.

Nicolae TEODOREANU, compositeur et ethnomusicologue, a fait ses études à l'Université roumaine de musique. Il travaille à l'Institut Constantin Brailoiu d'ethnographie et de folklore de l'Académie roumaine et enseigne dans plusieurs universités roumaines. Une de ses principales activités r l'Institut est de coordonner la préservation et le catalogage des archives sonores. Il est aussi membre fondateur de la Société d'ethnomusicologie, section roumaine de l'International Council for Traditional Music (ICTM), ainsi que de la Société internationale de musique contemporaine (SIMC). Ses compositions de musique vocale, instrumentale, orchestrale ou électronique ont été jouées en Roumanie, en Allemagne, en Autriche et en France. Il a également publié plusieurs articles d'ethnomusicologie et de théorie de la musique dans diverses revues spécialisées.

 

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Détails du produit

INFOLIO
9782884742320

Fiche technique

ISBN
9782884742320
Date parution
05/03/2009
Dimensions
11.2 cm x 17.5 cm x 1.7 cm
De (auteur)
Laurent Aubert
Editeur
Editions du patrimoine - CMN
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