Publié pour la première fois en 1914, ce recueil réunit des légendes populaires, des récits historiques, repris et mis en forme par Gonzague de Reynold. Il s'inscrit dans la tradition folkloriste des romantiques, avec en sus une touche particulière - la marque de l'auteur - qui consiste à associer une forte présence de la référence historiographique à un non moins fort travail d'élaboration formelle. Au résultat, on a une sorte de vision poétique de l'histoire, de l'Antiquité, voire de l'aube de l'humanité aux Temps modernes. Nous sommes en Suisse, bien sûr, mais nous sommes aussi à l'époque romaine, dans la vie des saints, dans les forêts de l'époque médiévale, dans les guerres de la Renaissance et de la Réforme - bref, en Europe.
SOMMAIRE :
- Avant-propos
- Comment les gens de Soleure, avoyers, Grand et Petit Conseils, assistèrent, du haut des remparts, à la Création du monde et au Déluge
- Hercule, l'ancêtre fabuleux des Suisses
- La légende de Nuithon, le roi des nains, et du trésor enfoui dans le lit de la Sarine
- Le martyre de la Légion chrétienne
- Saint Colomban, saint Gall et les moines d'Irlande
- L'aventure de Walter et de Hildegonde
- La légende et aventure du Roi de Berne
- Les légendes des ducs de Zaehringen
- La légende de sainte Ida
- La chasse à l'ours
- La belle légende des Schwytzois et des gens du Hasli
- La merveilleuse histoire de l'Empereur et de Guillaume Tell, et comment les gens de la montagne furent délivrés du méchant bailli
- Le combat du Taureau suisse contre le Lion d'Autriche
- Siège et prise du château fort
- Les Mercenaires
- Le comte de Gruyère
- Comment Nicolas Omri, de Stans, perdu dans la montagne, en hiver, vécut plus de six jours sans prendre de nourriture
- Comment la Vierge des Annonciades sauva la ville de Porrentruy
- Le Conseil des morts
- Le petit frère des glaciers
AUTEUR :
Aristocrate et comte fribourgeois, nostalgique du passé aristocratique de la Suisse et ennemi farouche du radicalisme incarné par le Parti radical-démocratique, Gonzague de Reynold est un intellectuel, un historien et un poète. Après des études à la Sorbonne et à l'Institut catholique de Paris, il enseigne la littérature française aux universités de Berne (1915) puis de Fribourg (1931). En 1904, il crée à Genève, avec Ramuz et les frères Charles-Albert Cingria et Alexandre Cingria, la revue "La Voie latine". En 1932, il est le premier vice-président de la Commission de coopération intellectuelle de la Société des Nations (ancêtre de l'UNESCO). En 1955, il reçoit le Prix Schiller.
