Alain Poulanges revient sur l'histoire du chansonnier à la bouille de gamin taquin et au sourire espiègle, auteur d'un répertoire de plus de 500 chansons, parmi lesquelles " Lily ", " Les jolies colonies de vacances " ou encore " Mon p'tit loup ".
Si Pierre Perret a signé lui-même plusieurs récits autobiographiques, nul ouvrage ne s'était à ce jour penché sur son parcours et ses chansons.
Et pourtant, depuis ses débuts en 1957, les personnages issus de son imagination ont marqué les esprits, du patron du Tord- Boyaux à Lily en passant par Cuisse de mouche, Tonton Cristobal, Estelle ou la p'tite Julia.
Maniant avec virtuosité la langue verte (" La Bérésina ") comme la poésie classique (" Quand le soleil entre dans ma maison "), il dénonce les préjugés, les injustices et l'absurdité d'une société privilégiant le profit au bonheur.
Depuis six décennies, le poète à la bouille de gamin polisson est un précurseur : inquiet du devenir de notre planète dès les années 1960, pointant du doigt le sort des femmes malmenées ou enfermées.
Qu'elles soient entonnées en groupe (" Les jolies colonies de vacances ") ou lors de fêtes familiales (" Ouvrez la cage aux oiseaux "), ses chansons ont séduit un public gourmand de ses trouvailles langagières, se retrouvant dans sa lucidité et son humanité. Des refrains qui n'ont qu'une ambition : ouvrir la porte vers la liberté.