Ce volume est le troisième d’un opus incertum ouvert avec Bardadrac et continué par Codicille, mixtes en vrac de moments vécus ou rêvés, de choses vues, lues ou entendues, de goûts et dégoûts, d’humeurs bonnes ou mauvaises, de musiques en boucle, d’amitiés tendres et d’idées vagabondes, ou simplement péripatétiques, et qui font les cent pas en attendant Dieu sait quoi. D’où cette description indirecte tirée d’un dialogue célèbre : « Je m’entretiens avec moi-même de politique, d’amour, de goût ou de philosophie. J’abandonne mon esprit à tout son libertinage... Mes pensées, ce sont mes catins.» L’âge venant, et même venu, où vous habitent davantage les premiers que les seconds, un sage nous conseille de convertir nos souvenirs en projets. L’agent de cette conversion s’appelle l’écriture.