Psychologie du jugement et de la décision, Des modèles aux applications

Dans un grand nombre d'activités individuelles, sociales et professionnelles, chacun d'entre nous, à des titres divers, est amené à évaluer, à juger, parfois à poser un diagnostic, en vue de décider c'est-à-dire de choisir une action destinée à atteindre un but précis. Dans la plupart des cas, ce choix est difficile à effectuer, par la présence de plusieurs modalités d'action (options) concurrentes, par la présence d'incertitude et par l'existence de conséquences négatives irréversibles en cas de choix inapproprié ou erroné. Cet ouvrage dresse un bilan actuel et documenté des démarches et modèles de prise de décision à partir de l'analyse de nombreux travaux de recherche et de la présentation de contributions expérimentales, réalisées par certains des auteurs de ce manuel, considérées comme des références internationales reconnues sur ces questions.

Après une présentation historique destinée à permettre un repérage notionnel, quatre grands courants d'études sont analysés. Les deux premiers sont représentés d'une part par la théorie comportementale de la décision qui s'attache à expliciter les conduites en faisant référence à des critères formels (l'utilité subjectivement espérée et le théorème de Bayes) et d'autre part par les traitements par heuristiques. Les deux suivants : la théorie du jugement social et la théorie de l'intégration de l'information sont de nature cognitive et mettent en lumière l'importance et les effets des processus appliqués au traitement des informations comme « pré déterminants » fondamentaux des choix d'action ou d'option.

L'originalité de cet ouvrage qui s'adresse aux étudiants aux chercheurs et aux responsables « de terrain » est double. Elle tient à son propos synthétique et argumenté qui permet non seulement d'établir facilement des comparaisons entre les différentes conceptions présentées mais aussi de bien repérer les notions « transversales » qui les relient et qui représentent des concepts clé dans la construction des décisions. Elle tient aussi au souci permanent de tisser des relations étroites entre références théoriques et situations d'application de façon à ce que ces deux apports de connaissances se régulent et se renforcent réciproquement.